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Le jeu Outils et méthodes pédagogiques Problèmes d’actualité Vivre ensemble / Droits de l’homme

Les jeux coopératifs

par Pascal DERU Rédacteur au Ligueur et à la revue Lecture, professeur en promotion sociale, formateur CEFA, formateur dans le domaine coopératif, responsable du magasin Casse-Noisettes. Dans ce texte, l’auteur présente les jeux de société coopératifs de façon militante et il opère un classement des jeux existants en les situant sur une échelle de complexité renvoyant à cinq mécanismes de mise en œuvre, à savoir : obéir au dé, découvrir l’intérêt à s’entraider, nécessiter une réflexion commune en vue de trouver la meilleure solution pour tous, valoriser la solidarité et l’interdépendance, valoriser la réflexion d’ordre éthique sur les moyens utilisés pour gagner et réfléchir sur les effets à long terme des actions à entreprendre pour gagner….voilà qui rappelle l’échelle de Kohlberg ! (Paru dans EV 53, 06/2002)

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Apprendre à philosopher en discutant : pourquoi ? Comment ?

Sous la direction de Michel Tozzi, De Boeck, Bruxelles, 2007, 200 p.  L'ouvrage est la reprise des communications au symposium du REF (Réseau d'éducation francophone), tenu à l'université Montpellier 3 en septembre 2005. Il pose la question de l'apprentissage par les enfants et les adolescents, plus généralement par les adultes, d'une réflexion visant à « penser par soi-même » par la discussion. L'originalité de l'ouvrage est double : - montrer que c'est possible, et même souhaitable, d'apprendre à philosopher aux enfants et aux adolescents, pour les aider à « grandir en humanité » en tant qu'homme, et éduquer les élèves à une « citoyenneté réflexive » - développer l'idée que cet entraînement à une pensée rigoureuse peut se faire par la discussion, et pas forcément par des cours, l'étude de grands textes ou la rédaction de dissertations, dés lors qu'on constitue le groupe-classe en « communauté de recherche » (Lipman), avec une « éthique discussionnelle » (Habermas), et qu'il y a vigilance intellectuelle de l'animateur pour garantir une « visée philosophique » des échanges. Ci-dessous le sommaire et le contenu des articles.  Sommaire Introduction La discussion comme modalité d'apprentissage du philosopher ? M. Tozzi Chapitre 1 Problématique : place et valeur de la discussion dans les nouvelles pratiques à visée philosophique M.Tozzi  Des expériences de terrain  Chapitre 2 Analyse didactique d'une discussion à visée philosophique en CM1 : l'action du professeur N. Go Chapitre 3 Analyse de l'option de philosophie orale dans le canton de Fribourg N. Frieden Chapitre 4 La discussion à visée philosophique en unité de pédopsychiatrie, ou comment tenter d'articuler psychiatrie et philosophie M. Remacle et A. François Chapitre 5 Atelier de philosophie et dispositif de construction collective ? Expériences en psychiatrie et à l'universitéJ. Philippe  Quelle formation à ces pratiques ?  Chapitre 6 Nouvelles pratiques philosophiques et formation du personnel enseignant : l'exemple d'une approche collaborative de recherche et de formation en philosophie pour enfants P. Lebuis Eclairages disciplinaires de ces pratiques Chapitre 7 Eclairage développemental et psychanalytique La notion de monde philosophique des enfants : utopie ou nécessité ? Présupposés, place, limites ? J. Lévine Chapitre 8 Eclairage par la psychologie sociale Approche psychosociale de la discussion à visée philosophique comme praxis scolaire (élève), champ de formation (enseignant) et objet de recherche (pragmatique du discours) E. Auriac Chapitre 9 Eclairage par le courant américain du Critical thinking L'apprentissage du philosopher et le processus développemental d'une pensée critique dialogique M.-F. Daniel Chapitre 10 Eclairage philosophique par Habermas La légitimité d'une intervention modulée du maître sur le fond dans une discussion à visée philosophique P. Usclat Quelle légitimité à ces pratiques ? Chapitre 11 La discussion à visée philosophique et la question de la croyance F. Galichet Chapitre 12 Peut-on fonder la discussion à visée philosophique sur les droits de l'homme, et en particulier de l'enfant ? J.-C. Pettier Conclusion Peut-on apprendre à philosopher en discutant M. Tozzi  Bibliographie générale de l'ouvrage Liste des auteurs d'articles  Introduction  La discussion comme modalité d'apprentissage du philosopher ? (...) Nous rendons compte ici, après la présentation de la problématique (Michel Tozzi), des travaux des intervenants, chercheurs québécois, belges, suisses et français sur ce questionnement, autour de quatre approches différentes et complémentaires :1) L'analyse d'expériences de terrain : Nicolas Go, à partir d'une séquence en CM1 sur « Grandir » Nathalie Frieden, sur une nouvelle épreuve orale de philosophie à l'examen suisse de maturité (équivalent du baccalauréat français) du canton de Fribourg Marianne Remacle et Anne François, puis Johnatan Philippe, sur un atelier de philosophie dans le secteur de pédopsychiatrie de l'hôpital des enfants malades de Bruxelles. 2) La question de la formation des enseignants qui se lancent dans ces pratiques sera abordée par Pierre Lebuis. 3) Puis nous convoquerons des approches disciplinaires diverses pour rendre compte de l'originalité de ces pratiques : approche développementaliste et psychanalytique avec Jacques Lévine approche en psycholinguistique et psychologie sociale avec Emmanuelle Auriac approche philosophique du « critical thinking » avec Marie-France Daniel, et de l'éclairage habermassien avec Pierre Usclat. 4) La question de la légitimité de ces pratiques, déjà abordée par cette approche philosophique, sera au centre des articles de François Galichet, à travers le concept de croyance, et de Jean-Charles Pettier, à partir de la question des droits de l'homme et des droits de l'enfant. Nous espérons ainsi apporter notre contribution collective à quelques-unes des interrogations soulevées ci-dessus, sans bien entendu prétendre avoir fait le tour de la question, car avec la diversité et le développement de ces pratiques récentes, on a affaire plutôt à un chantier qui s'ouvre, qu'au temps d'un premier bilan…  

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Autorité et socialisation démocratique (II) : reconfigurer l’autorité éducative – in Les Cahiers du Cerfee

Coordination : Michel Tozzi Les Cahiers du Cerfee n° 21, mars 2007 - Université P. Valéry, Montpellier 3 Autorité et socialisation démocratique (II) : reconfigurer l'autorité éducative Coordination : Michel Tozzi SOMMAIRE Présentation : reconfigurer l'autorité éducative Michel Tozzi L'autorité, ou comment s'en débarrasser ? Jean Houssaye Reconstruire l'autorité Philippe Meirieu Philosophies et modèles d'autorité Caroline Pigno-Richard L'autorité du formateur : un questionnement éthique, entre clinique et politique Françoise Bréant, Pierre Hébrard, Patricia Vallet Autorité et figure d'accompagnement et de leadership de l'enseignant, du formateur, de l'éducateur : une relation impossible ? Bénédicte Gendron Analyse de l'autorité et autorité de l'analyse Richard Étienne, Alain Jean Vers une reconfiguration de l'autorité éducative : l'exemple de l'autorité dans une discussion à visée philosophique (DVP) Michel Tozzi Des savoirs d'action mobilisés par les enseignants dans la pratique d'une autorité éducative : trois situations recueillies lors d'entretiens d'explicitation Bruno Robbes Les mouvements sociaux, une autorité éducative qui mérite d'être prise au sérieux Xavier Uytdenbroek Autorité : la faillite de l'ego. Le futur enseignant à la croisée des chemins Evelyn Cramer

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Publication : « La Communauté française, à quoi ça sert ? »

Une brochure destinée aux enfants entre 10 et 14 ans… Tant les enseignants que les hommes et femmes politiques de notre pays constatent quotidiennement combien grande est la méconnaissance de nos institutions et combien il est complexe d'expliquer non seulement aux enfants mais aussi aux citoyens la Belgique fédérale. Attaché à défendre la nécessité d'insérer l'éducation à la citoyenneté dans le cursus scolaire, le Parlement de la Communauté française a souhaité, en éditant cette brochure, expliquer le rôle de la Communauté française dans le paysage institutionnel de la Belgique fédérale et ainsi sensibiliser les enfants du dernier degré de l'enseignement primaire et du premier degré de l'enseignement secondaire à leur futur rôle de citoyens sinon d'acteurs de la vie politique. Le projet « La Communauté française, à quoi ça sert ? » vise avant tout à développer une réflexion critique sur les matières gérées par cette institution souvent mal connue. Il a donc été choisi, dans un premier temps, de présenter celle-ci dans son cadre légal, au sein de notre système fédéral. Dans un second temps, une approche ciblée sur la Communauté française mettra en lumière ses compétences, son fonctionnement et le rôle de son Parlement. Un « quiz » permettra de tester ensuite les connaissances ainsi acquises et un cahier pédagogique fournira aux professeurs des pistes utiles pour approfondir encore les connaissances des élèves. Bonne découverte !  Lien : http://www.pcf.be/ROOT/PCF_2006/public/evenements/activites_diverses/brochure_enfants.html

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Les dossiers Eduquer de la Ligue de l’Enseignement (LEEP)

Tout ce que vous vouliez savoir sur les dossiers Eduquer ... à portée de souris. Pour télécharger un dossier thématique, il vous suffit de suivre le lien suivant : http://www.ligue-enseignement.be/ligue-enseignement/db/aig/gallery.asp?categoryid=57 Attention, vous devez disposer du logiciel Adobe Acrobat Reader.

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Conférence de M. Wieviorka sur la diversité

Le 20.11.2008 au CAL Communautaire En cette année du dialogue interculturel, voici l’écho d’une conférence organisée par le CAL communautaire le 20 novembre. L’invité était Michel Wieviorka, successeur d’Alain Touraine et directeur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris, venu nous présenter son Rapport sur la diversité.  Le sociologue français est connu pour ses travaux consacrés à la violence, au terrorisme, aux mutations de la société, il est généralement classé à gauche.  Dans « 9 leçons de sociologie », paru chez Laffont cette année, il tente de démontrer comment les identités culturelles et religieuses continuent d’apporter des repères solides aux individus et aux groupes. Dans son Rapport sur la diversité, paru en novembre 2008, mettant l’accent sur le conflit entre l’idéal républicain d’intégration et la reconnaissance d’une société multiculturelle, l’auteur fait le point sur les grands changements qu’a connu la France. Le Rapport, commandé par la Ministre de l’enseignement supérieur, s’est fondé sur l’audition de 80 personnes et se termine par 47 propositions concrètes visant à introduire plus de diversité dans l’enseignement supérieur.  Dans sa conférence, le sociologue nous a permis de réfléchir avec lui sur la notion même de diversité. Remettant les choses en contexte, il nous a rappelé que c’est Nicolas Sarkozy qui a proposé de réfléchir à l’introduction du mot diversité dans la Constitution française. Certes le mot est passe partout, au moins il a une connotation positive contrairement à d’autres mots comme ethnicisation, multiculturalisme c’est aussi un mot promu par l’écologie : « biodiversité ». C’est également un mot flou, car jusqu’où va la « diversité »: est-ce que les handicaps, les langues minoritaires, la diversité ethnique, religieuse, raciale rentrent dans le vocable ? Le mot évoque à la fois la reconnaissance des différences culturelles et l’idée de lutte contre les discriminations : il fédère ces 2 registres, selon Michel Wieviorka, c’est là un de ses avantages. De plus le mot diversité nous dit très clairement d’arrêter de penser en termes d’homogénéité de la pensée, ou en faveur d’un seul système de valeurs et nous permet de rompre avec la vision du monde selon un modèle évolutionniste. Ainsi, selon l’auteur, le mot diversité évoque la possibilité de vivre ensemble dans nos différences. Il nous rappelle aussi que le mot lui-même est fortement lié au contexte socio-politique, c’est pourquoi, Michel Wieviorka considère qu’il faut éviter de le sacraliser en l’inscrivant dans la Constitution, considérant qu’il vaut beaucoup mieux laisser le temps à la société de l’intégrer et de le digérer . Le sociologue retrace ensuite à grands traits la part de l’histoire française des 30 dernières années qui a porté sur la question de l’identité au sens large. A la fin des années 60, apparaissent des revendications culturelles visant une plus grande visibilité des… bretons, des femmes des homosexuels et des sourds muets. A partir des années 80, la France découvre l’islam, la première affaire de foulard remonte à 1989 ensuite ce sera la demande de reconnaissance du génocide arménien. Dans les années 90, il y aura une demande de reconnaissance des effets néfastes de l’esclavage et de la colonisation. C’est un mouvement de fond : toutes sortes d’identités demandent à exister publiquement. Parallèlement à ce mouvement de fond, on observe un changement dans le débat public français : faut-il faire de la discrimination positive, des ZEP ? Une Commission est créée pour supprimer les lois mémorielles risquant d’encourager la concurrence des victimes. A partir des années 2000, le monde de l’entreprise se déclare intéressé par la diversité : 1700 entreprises signent une Charte de la diversité. L’enjeu est bien entendu économique : s’ouvrir à la mondialisation, c’est avoir une vue globale, c’est aussi pouvoir présenter une palette de managers de toutes origines, de plus des pans entiers de marché doivent tenir compte de la diversité ethnique. A cela il faut ajouter que le monde médical et pharmaceutique prend conscience que la recherche médicale doit tenir compte de la diversité : le métabolisme d’un Japonais et d’un Français diffère, certaines maladies génétiques sont propres à certains groupes humains, à priori ce n’est donc pas faire de la discrimination raciale que de dépister certaines maladies génétiques. Dans le domaine de l’enseignement supérieur, on assiste à une demande plus pressante « d’accomodement » en matière de dates d’examen pour cause religieuse, d’avoir des lieux de prière sur les sites universitaires. Certaines études portant sur la population estudiantine mettent en évidence une discrimination indirecte : la difficulté de trouver un stage ou un job en fin d’études pour les porteurs d’un prénom arabo musulman. Les enseignants ramènent systématiquement ces plaintes à une question plus large de discrimination sociale touchant les couches les plus défavorisées des étudiants or depuis les années 90, des études semblent démontrer que le racisme est vécu aujourd’hui comme un problème de discrimination à connotation ethnique plutôt que sociale. La question des statistiques ethniques a été évoquée de façon assez lapidaire faute de temps. Retenons quelques éléments de réflexion situant le point de vue de Michel Wieviorka : s’il existe bien des études, des travaux à caractère sociologique et journalistique situant certaines communautés comme les homosexuels, les juifs de France, on ne peut les considérer comme des statistiques ethniques. De même, le CRAN a effectué un sondage auprès de 15.000 noirs de France leur demandant notamment s’ils avaient déjà vécu de la discrimination : cette étude se fondant sur l’auto déclaration volontaire et visant la lutte contre la discrimination ne peut être assimilée à des statistiques ethniques qui, elles, figent arbitrairement une représentation ethnique de la société.  L’intérêt de cette conférence et du débat qui s’ensuivit fut aussi de favoriser une vision décentrée dans la mesure où, face à des mutations sociales semblables, on peut prendre conscience de la palette des réponses possibles.  Il reste à lire son ouvrage et à prendre connaissance des 47 recommandations pour introduire plus de diversité dans l’enseignement supérieur.

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Identités et débats autour du voile à l’école

par Bruno Derbaix Cet article s’ancre dans mon expérience de professeur de religion dans une école catholique de Schaerbeek.

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L’éducation scientifique entre raison et déraison

Dossier d'Eduquer n° 59 - Ligue de l'Enseignement et de l'Education Permanente (LEEP)  

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