Manuel pour l’animateur : le Kasala, éloge de soi et de l’autre par Ngo Semzara Kabuta avec adaptation au cours d’EPC

Jean N.S. Kabuta a été professeur de littérature et de linguistique africaines à l’université de Gand, en Belgique.

Il est l’auteur de plusieurs articles et ouvrages dont : Dis-moi ton nom. Recall (2001). Contes vivants d’Afrique. Les Deux Océans (2002). Éloge de soi, éloge de l’autre. Peter-Lang P.I.E. (2003). De la connaissance à l’éveil de soi. Peter-Lang P.I.E. (2010). Le kasàlà : une école de l’émerveillement. Jouvence (2015).

N.S. Kabuta vit actuellement au Canada. C’est de son travail que s’inspire Marie Milis.

Le « KASALA » est un exercice de « louange » (éloge de soi, éloge de l’autre) qui consiste à rédiger, puis à lire ou à réciter à haute voix un texte élogieux. Jean Kabuta, a été professeur de littérature africaine à l’université de Gand et a initié des enseignants, notamment, à ce genre littéraire d’origine africaine méconnu dans notre culture (si ce n’est l’éloge d’un être cher que l’on prononce parfois lors d’obsèques). Paradoxalement, cette affirmation publique de la personne est un exercice de modestie. En Afrique, l’éloge de soi est écrit sous forme poétique, il est ludique et souvent impertinent. Le Kasala nous donne l’occasion de nous exercer à toute une série d’outils (dont l’atelier d’écriture) que nous pouvons travailler au sein de groupes scolaires ou non et aussi entre amis, entre collègues…

Le kasàlà[1] contemporain :

Le kasàlà contemporain est un texte destiné à célébrer la vie dans les êtres. Il est une pratique de la joie et de la gratitude. Il est, enfin, une école de l’émerveillement. Il est inspiré des littératures orales de l’Afrique subsaharienne.

Il permet notamment de renforcer l’estime de soi et la confiance en soi. À ce titre, il a un pouvoir thérapeutique. Par ailleurs, il est un art du lien : lien à l’autre, à sa lignée, au territoire, et lien avec soi-même. Autrement dit, il est une école de l’art d’être humain, qui mène de la poésie à l’action sur soi et dans le monde.

Il existe plusieurs de kasàlà : kasàlà de l’autre, kasàlà de soi, kasàlà de la colère vitale, kasàlà épique, etc.

Ses techniques relèvent essentiellement de la poésie et demeurent accessibles à tous, quel que soit leur degré d’instruction.

[1] Il faut préférer une terminologie africaine à tout autre, étant donné que les concepts présentés n’ont pas d’équivalents dans des langues occidentales.

Objectifs :

– S’initier à la pratique du kasàlà sous ses différentes formes (kasàlà de soi, kasàlà de l’autre, kasàlà épique…) en lien avec l’ubuntu ou art d’être humain.

– Améliorer l’estime de soi

Ce dossier est à compléter par la leçon d’EPC de l’éloge de soi adaptable en français, langue, lien ProDAS  par Sonia Huwart, également téléchargeable ci-dessous

 

 

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