Événements passés
À Montréal, le 12 octobre, s’est éteint Jean-Marie Debunne, semeur de sagesse.
Pour lire la notice de décès publiée à Montréal cliquez ci-après:
Pour ses collaborations avec Entre-vues :
Jeu des jugements moraux et le n°7 de la revue « Entre-vues »
Le n° 39-40 de la revue « Entre-vues » (page 26)
Histoires de rencontres avec Jean-Marie Debunne :
« Hommage à Jean-Marie Debunne » par Cathy Legros
« Merci Jean-Marie » par Peggy Snoeck-Noordhoff
Pensées -Messages – Souvenirs pour Jean-Marie
Tu as été, tu es et seras quelqu’un d’essentiel dans ma vie. Une amitié profonde. Tu m’as poussé à éclaircir, écrire et transmettre ce qui me paraît important.
Ta confiance en moi m’a donné de la force. Nous étions sur le même bateau et j’ai pu compter sur toi.
Quel voyage fascinant a été le tien: homme de frontières, tu as créé des ponts entre Belgique, France, Italie, Madagascar, Canada, mais surtout tu as permis les rencontres laïcité et Christianisme. Tu es un passeur d’idées et de rêves
Merci pour tant de beaux souvenirs. Je sais que tu es en paix (tes yeux pleins de bonté ma l’ont dit)
Peggy
Même si je voyais peu Jean-Marie, je l’imaginais, je le savais quelque part dans le monde, au Québec ou ailleurs.
Maintenant je ressens un monde auquel il manque quelqu’un.
Philippe
J’ai la chance, avec Jean-Marie, d’avoir eu ces moments foisonnant de questions, d’idées, de doutes et de fortes convictions… Il m’a aidé à mieux réfléchir, à faire le tri, à creuser les nuances. Un tout bon maïeuticien…
Et puis j’ai eu cette chance qu’aux moments de retrouvaille, même après des kilomètres de distance et pendant de longs mois, grandisse l’affection et l’humour complice.
Un ami. Je perds l’ami, je garde l’amitié.
Sonia
J’ai eu la chance d’avoir pu organiser avec lui une « animation citoyenne » il y a trois ans. Durant cette animation, je n’ai pu que constater l’extrême richesse intellectuelle de cet homme mais surtout et avant tout le respect qu’il avait vis à vis de chaque participant, de la place qu’il laissait à chacun d’eux, je dirais même, l’importance que tout un chacun avait à ses yeux. Pouvoir grandir moralement n’était pas pour lui une vaine spéculation intellectuelle mais une façon de vivre, d’agir et de sentir la vie. Il nous a montré que s’élever était possible.
Merci de me m’avoir permis de le rencontrer.
Elsa
Louange pour Jean-Marie Debunne Peggy Snoeck-Noordhoff
C’était il y a 74 ans, la désolation régnait sur le monde
Quelque part à la frontière entre France et Belgique est tombée une minuscule graine de lumière
Graine de lumière au centre d’une marguerite
Légère, pas plus de poids qu’une aile de mouche,
Légère.
Dans ce monde de ténèbres, fut-elle semée par inconscience ?
Ou au contraire, conscience divine ?
Conscience qu’au sein des ténèbres vit la lumière
De cette étincelle, à grandi un géant, homme de frontières
Frontières entre pays,
Entre continents,
Entre convictions,
Frontières entre bien et mal,
Frontière entre homme et femme
Jean–Marie, son nom l’indique,
vit au-delà de tout cela,
Il rassemble ce qui est épars
Rien d’humain ne lui est étranger.
Au fond de lui, zone d’ombre, cicatrice laissé par le temps de sa naissance.
Et éclat de lumière, issue de la grande. Lumière inattaquable,
Invincible même sous les plus lourds des nuages.
C’est un semeur, un semeur d’interrogations et de valeurs,
Un semeur de sourires et de larmes
Semeur de vie semeur d’amour.
Il distribue sans compter sourires et écrits,
Argent et idées
Il sème sous le soleil et sous la neige, dans les plaines fertiles et dans les déserts,
Il sème de bons grains et de l’ivraie aussi parfois
Qu’en ressort-il ? Cela dépend de l’endroit où cela tombe.
Son travail à lui est de semer, semer, semer encore,
Peu importe où cela tombe, il y aura certainement des milliers
Des milliers de graines d’espoir et d’amour, qui nourriront les générations
Aujourd’hui, rien n’est fini, une nouvelle naissance s’annonce
Il apprend ce que la jeunesse refuse d’apprendre, l’abandon
« Que ta volonté soit faite »
Il sème, c’est cela son travail et…même géant, il sait que
Il a semé
… pour empêcher l’irréparable.
Si l’on peut peser du poids d’une aile de mouche, alors oui, pesons du poids d’une aile de mouche, et empêchons l’irréparable. A. Mnouchkine
Et, avec l’aide de la vie, qui saura quel irréparable il a empêché, quelle merveille il a fait naître ?
Moi qui vous parle, je sais que des merveilles sont en train de pousser.