Outils et méthodes pédagogiques Vivre ensemble / Droits de l’homme
Des seniors d’aujourd’hui témoignent de leur vie d’autrefois : un autre regard pour aborder le monde
Des seniors d’aujourd’hui témoignent de leur vie d’autrefois : un autre regard pour aborder le monde
Amour Argent Bonheur Ecole Education Famille Femme Homme Guerres Rêves Religions Valeurs Loisirs Résistance Solidarité Solitude Travail Engagement Voyages Consommation
Ages & Transmissions est une asbl d’éducation permanente qui vise à valoriser la place des aînés dans la société. Elle a réunit sur son site
www.agesettransmissions.be (onglet magusine) + de 400 textes écrits par des seniors sur des thèmes variés, des événements historiques, des témoignages personnels, des expériences de vie, des réflexions philosophiques.
Ces récits autobiographiques peuvent illustrer un cours, permettre d’animer un atelier philo, de lancer une discussion et, qui sait, peut-être aboutir à une correspondance avec des seniors… ?
Ils sont accessibles en ligne pour des élèves et des professeurs de fin de primaire aussi bien que du secondaire.
Vous désirez aborder un thème en particulier ? N’hésitez pas à faire une recherche par mot-clef !
Vous souhaitez établir un projet d’échange élèves-seniors ? Contactez Michèle Piron (coordination générale) : rue Konkel, 155 – 1150 Bruxelles Tél /Fax : 02/762.10.01 michele.piron@belgacom.net
Extraits :
« Rien ne se perdait chez nous. Maman avait un sens exagéré de l’économie et, depuis le début de la guerre, cette qualité s’était encore accentuée. Elle ne voulait rien acheter parce que tout devenait de plus en plus cher. Elle se réservait de faire ses achats quand la guerre serait finie croyant qu’alors, les prix redeviendraient normaux. Et en attendant, maman faisait de la récupération.» (Johanna P., extrait de « Ma jupe bleue »)
« Ils sont venus m’arrêter à 6 heures du matin. Un jour de juillet 66. Ils étaient deux gendarmes. Quand ils m’ont passé les menottes, j’étais prêt. Je m’y attendais. Dix jours auparavant, ils étaient venus me dire : « Je vous donne l’ordre formel et militaire de rejoindre votre cantonnement par le premier train ». Ils ont répété cette phrase trois fois. A la troisième fois, je leur ai dit : « Je ne suis pas sourd, je comprends le français, ce n’est pas la peine de le répéter ». J’avais 35 ans, j’étais professeur de mathématique à l’Athénée d’Athus. J’étais marié et j’avais quatre enfants. » (Pierre D., extrait de « Objecteur de conscience dans les années 60 »)
« En 1950, jeune étudiant de 19 ans, j’entrai de plein pied dans ma première grande grève, sans aucune expérience, dans une province où ça bouillonnait de toute part. J’ai vu tous ces types en chemise bleue et cravate rouge… Je fus impressionné par la dimension de puissance et de générosité solidaire qui régnait dans cette gigantesque révolte. Alors je me suis dit « pourquoi pas moi ? » C’est ainsi que je suis entré comme militant aux Jeunes Gardes Socialistes. J’y suis resté jusqu’à mes 37 ans, limite d’âge statutaire d’un militant. » (Claude T., extrait de « Les grèves de 60 »)