Societe

Michaël Foessel

24 janvier 2017 • 19:30

Soirée-rencontre avec et autour de Michaël Foessel animée par
Jean Leclercq et Ali Serghini

« C’est parce que nous ne pouvons pas tout que nous pouvons quelque chose c’est parce que nous ne savons pas tout que nous pouvons apprendre c’est parce que nous sommes faillibles que nous pouvons être bons. » Michaël Foessel

Michaël Fœssel (né en 1974) est, sans aucun doute, est un des jeunes philosophes les plus talentueux de sa génération. Esprit vif et rigoureux, il porte haut, et tout à la fois, les exigences de la vie académique et celles de l’engagement citoyen du philosophe.
Il est actuellement professeur de philosophie à la prestigieuse École polytechnique à Paris, où il a succédé à Alain Finkielkraut. Mais il est aussi conseiller à la direction de la revue Esprit, il dirige la collection « L’Ordre philosophique » aux éditions du Seuil, il est chroniqueur sur France-Culture, à Libération, au Nouvel Observateur et il est également l’auteur de livres très remarqués.
S’il jouit de l’écoute des médias, en raison de ses expertises, cet intellectuel inventif et curieux, entend pourtant garder le sens des limites, pour ne pas tomber dans les ambiguïtés du maître à penser. Il veut rester critique, libre et réflexif, en mettant surtout les savoirs des sciences sociales et humaines en prise avec le présent.
Problématiser et déjouer les dogmes, ce pourrait bien être la force de ses analyses sur les temps compliqués et complexes qui sont les nôtres.
Penseur engagé, il met en œuvre une critique des structures de l’hégémonie capitaliste et du triomphe de l’économisme, avec leurs idéologies ambiantes de l’avidité ou de la marchandisation du monde.
Que se passe-t-il quand tout est évalué en termes de coûts, de risques et de bénéfices ? Et si, ce faisant, l’individu risquait finalement de ne plus envisager son monde commun que comme un univers menaçant, un monde où l’immigré, le réfugié, le chômeur sont alors perçus comme des « concurrents déloyaux » ?
Ce sont les questions qu’il soulève avec acuité.

Michaël Foessel réfléchit également sur le « tout sécuritaire » de notre époque et sur ses effets en matière de répression pénale, en montrant comment l’État « libéral-autoritaire » amène une synthèse entre le néolibéralisme et le devenir sécuritaire de nos sociétés où se trame insidieusement la réduction du politique à l’offre de sécurité, au risque de l’effacement de la justice sociale et de la montée des colères sociales, elles aussi.
Bref, Michaël Foessel est un esprit fort et engagé, qui cherche à nous aider à penser et à vivre ce qui nous arrive.

Cliquez ci-après pour réserver: Réservation

Quand?

• Le mardi 24 janvier 2017 à 19h30

Où?

• Théâtre Marni – Studio
  
• Adresse : Rue de Vergnies 25, 1050 Ixelles
• Téléphone : 02 639 09 80

Brève bibliographie

Kant et l’équivoque du monde, CNRS, 2008 La Privation de l’intime, Seuil, 2008 Après la fin du monde : Critique de la raison apocalyptique, Seuil, 2013 Le Temps de la consolation, Seuil, 2015 État de vigilance, Seuil, 2016,

Avec le soutien du Centre d’Etudes et de Recherches en Philosophies Contemporaines (CERPhiCo) de l’UCL.

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles :